vendredi 14 juin 2013

Revenge. Vengeons le gentil papa mais parlons quand même des trucs qui coincent.

Oui, je sais, j'ai déjà parlé série aujourd'hui. Mais il fallait que je fasse une pause alors bon...

En période de corrections, le prof se doit de tenir le coup.
Mon truc à moi? Corriger devant une série addictive et ne demandant pas d'effort démesuré de la cervelle. Revenge est donc parfaite.
C'est à peine si elle ralentit mon rythme de licenciée en corrections efficaces tout en me donnant l'impression que, bon, ça va, je n'ai pas perdu mon aprèm à envisager du Xanax en intraveineuse.



Revenge, ça parle de quoi?
Crois-le ou non, ça parle de vengeance. De revanche. De revenge quoi. Que je suis sûre que durant les prochaines années tous les jeunes vont penser que revanche s'écrit avec un "en". Mais soit.

C'est donc l'histoire d'Emily Thorne qui n'est pas Emily Thorne mais Amanda Clarke. Elle vient se venger. D'ailleurs elle te le dit au premier épisode parce que merci la voix off d'intro et de conclusion de chaque épisode. C'est un peu la Mary Alice de Desperate Housewife sauf qu'elle a eu le bon goût de ne pas mourir. Quelqu'un meurt bien durant les 5 premières minutes, ne te bile pas,  mais tu comprends vite que ce sera en réalité quinze épisodes plus tard. Bref, c'est l'épisode « appâtons le chaland ». Amanda/Emily débutera donc tous les épisodes par « Quand j’étais enfant, blablabla », au cas où tu naurais pas compris tout à fait pourquoi elle est si méchante. Oui, parce quelle est quand même pas bien bien gentille, Emily.

Le chaland appâté comprend très vite la trame de l'histoire qui semble un chouia complexe mais en fait non. Les réalisateurs te donnent juste l'impression que tu es un génie de l'intrigue. Effet inverse de Columbo donc, où tu avais plus souvent l'impression d'être une nouille sauce curry qu'une experte en manipulation et comprenure.

Emily/Amanda vient se venger de quoi?
De la vilaine famille Grayson ainsi que de tous les méchants qui ont fait emprisonner son père innocent quand elle était enfant et qui ont fait de sa vie à elle un enfer de homes et autres maisons carcérales. Parce que forcément, quand ton père est soupçonné d'être un terroriste, tu te révoltes contre la sociaitay, elle a que des problèmes.
Sauf que son père attend de mourir en prison pour lui faire livrer un colis contenant toutes les preuves de son innocence ainsi qu'une sorte de plan pour le venger. Des milliers de cassettes vidéos avec les aveux de tout le monde, entre autres. Que tu te demandes pendant des plombes « Mais pourquoi il ne les a pas sortis au procès lui, hein ? »
Oui. Ce père formidable attend d'être certain d'être six pieds sous terre pour annoncer son innocence à sa fille, dont il doit bien savoir qu'elle est déjà en taule. Réaction typique du brave papa, il lui fout les nerfs à mort pour être sûr qu'elle retourne là où ils vivaient pour gâcher la vie des méchants et la sienne au passage. Cest vrai que ce serait dommage de lui apprendre de jolies valeurs damour et de fraternité.
Bon, une série sur la fraternité aurait forcément moins de succès, jen conviens. Huit ça suffit, ça suffit. 

Ca c'est la MomQueen (of the garces)



Donc Emily/Amanda revient dans la chouette ville de son enfance pour venger son papili et est pétée de thunes. Ouais. Comme ça. Demande pas. Elle est pétée de thunes. Cherche pas à comprendre. Pauvre, ça collait pas avec le scénario. Alors elle est pétée de thunes, tout à coup surdiplomée, et elle parle 7 langues. Voui voui. Entre ses 16 et ses 24 ans, paf, elle a réussi. Zi American Dream.

Elle pourrait être contente mais non. Elle est riche juste pour emmerder les vilains Graysons. Portrait craché du capitaliste méchant et forcément sans valeur.
Les Graysons sont un peu les Hiltons du coin. En moins cons. Riches, beaux, botoxés (mais avec classe. Tu ne sais pas trop si la mère na pas l’âge de la fille), cruels, élégants, forcément infidèles, calculateurs etc etc.
Les seuls gens braves et bons de la série sont logiquement barmen.
Une série pas du tout du tout manichéenne. Mais cest rien.

On apprend aussi qu'elle a un Sensei (comme Karaté kid oui). Parce que dans la vie, quand tu veux défoncer la tronche des méchants du passé, tu tombes toujours sur un Sensei. C'est pas crédible? Mais c'est rien. Le fait qu'elle passe d'un bonnet B à un bonnet C (facile) d'une saison à l'autre n'est pas non plus archi crédible, mais c'est toujours rien.

 
Pour le côté rigolo, on trouve aussi des décors fakes pas du tout crédibles façon « parlons devant ce majestueux ciel orageux, ah non, cest un montage » où les personnages ont lair découpés par un mauvais photoshoppeur. Tous les budgets sont partis dans les habits, je ne vois que ça. Mais c'est rien.

Cest rien parce que les petites manigances dEmily/Amanda, les rebondissements quand la vraie Emily se pointe (parce que non, Amanda ne pouvait pas sinventer un nom tout bêtement hein. Elle a échangé avec une taularde. Logique. Ce serait trop facile sinon), les histoires damouuuuuuuuuuuuuuuur (Emily projette donc de se marier avec le fils Grayson pour bien les détruire. Ce quil accepte assez facilement aussi parce quil est niais. Mais en vrai, elle aime le petit garçon pauvre avec lequel elle jouait enfant et qui nest pas foutu de la reconnaître. Il va forcément aimer la fausse Amanda, qui est la vraie Emily, juste parce quil CROIT que cest Amanda. Vous suivez ? Non ? Pas grave), tout ça, cest divertissant.

On ajoute à ça des fringues à tomber par terre, une bien jolie plage, des maisons de rêve, une petite fille toute mimi et touchante pour les flashbacks et le fait que tout le monde aime se préparer à la guerre.



Cest sûr, vous ne sortirez pas de Revenge avec un master en math ou même une migraine. Par contre, franchement, ça distrait les soirées et les corrections aussi bien quun bon Dallas autrefois.

Merci de votre attention, je retourne à mes corrections.

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