dimanche 16 juin 2013

Je ne sais pas cuisiner. Aveu.

C’est un aveu bien triste que je vous fais là. 

Certains d’entre vous n’en sont pas surpris puisqu’ils ont fait l’étrange expérience de mes tests culinaires et, s’ils en sont sortis vivants, n’en sont pas moins convaincus qu’il faudrait verrouiller à jamais mon four AEG autonettoyant, 18 types de cuissons.
Parce que oui, j’ai quand même investi dans le matos. Je suis donc la preuve vivante que non, ça ne suffit pas. 

Cela dit, mes couteaux Ikea, que je traite aussi mal que je traite tout aliment qui passe ma porte, ne sont plus ce qu’ils étaient. J’ai eu beau sortir autrefois avec un forgeron/coutelier (si, si, les forgerons existent encore), il a pensé plus que dangereux de me confier des armes alimentaires. D’ailleurs il m’interdisait formellement tout contact avec ses créations. L’homme avait tout compris.


Parce qu’avec un couteau, j’arriverai sans aucun doute à tuer un zombie. Par contre, si je tente d’émincer un truc (oui parce que je ne sais plus très bien ce qu’on émince, je n’émince rien, moi. J’ouvre des boites.), le pourcentage de chances que le truc émincé soit mon doigt est assez élevé.

Je ne suis même pas particulièrement maladroite dans la vie (ok, j’ai reculé dans la porte de mon garage, mais je suis une fille), je veux dire que je suis tout à fait apte à repeindre toute la maison, à faire des bricolages hyper choupinoux, j’entretiens assez bien mon jardin etc. Mais la cuisine, non.
Il semble que j'aie cette forme incroyable d'aptitude : 

 

Pourtant, j’ai suivi des cours. Si, si. Un peu. Et je m’y amusais bien. J’ai fait des trucs aux noms compliqués (qui se sont effacés de ma mémoire aussi vite que je les ai mangés mais je peux vous dire que j’ai fait de l’aspic de machin-chose). Pendant le cours, pas de souci, ça donnait la même chose que mon voisin. Mais à la maison, game over. C’est fou parce que je ne suis quand même pas une bille, je sais déchiffrer un plan ikea les doigts dans le nez et, prof de français, j’enseigne le texte injonctif (dont font partie les recettes de cuisine pour ceux qui n’ont pas relu leurs cours récemment). Je peux même assurer grave sur une carte routière.
Mais rien à faire, la cuisine, mon corps veut pô.

Je ne veux pas paraître théâtrale mais je préfèrerais me faire défoncer la face que manger cette nourriture débile (la mienne, donc)

J’ai bien tenté de trouver une explication et j’en suis venue à ces constats :


  •  « tu n’aimes pas cuisiner » : faux. Si c’est sur Hellocoton, Pinterest ou dans un magazine de fille, j’aime. Bricoler un truc girly ou cuisiner, c’est pareil. Ca m’amuse. Donc c’est pas ça.
  • " tu n’aimes pas manger alors » : plus faux tu meurs. Je suis une compulsive de la bouffe sous toutes ses formes. Je suis en contrôle permanent pour ne pas jouer dans le remake de Ghostbuster (Bibendum, vous suivez ?). J’aime tout. Du sushi au steak saignant en passant pas l’indien, le Macdo, le Durum, les desserts dégoulinants, les macarons, le chinois, la frite sauce lapin/mayo, le sandwich, la glace, tout. J’aime tout. Donc c’est pas ça.


  • « T’as pas le matériel » : oui et non. J’ai une cuisine extraite de Top Chef, avec un plan de travail créé pour Bauccuse, matériel électrique contrôlé, j’ai même des robots, une machine à pain, le bémol allant donc si tu as suivi aux couteaux. Mais les couteaux peuvent-ils expliquer que je rate des pâtes ? Sans doute pas. Donc c’est pas ça.


  • « tu ne sais pas lire » : faux. Tsss. Non mais.

J’ai finalement mis le doigt sur un truc.

Peut-être que, pour bien cuisiner, il ne faut faire qu’une chose à la fois. Et là, il est possible, en effet, que je sois viscéralement incapable, génétiquement inadaptée à la tâche unique.
J’admets donc que, lorsque je fais des pâtes, je les abandonne lâchement pour aller doucher ma fille, ranger le linge, changer le lit, un tour sur FB, trois sms, ah tiens, si je faisais les fenêtres du salon en lisant le PV du conseil communal ? Et étrangement, quand je reviens, les plaques de cuisson se sont bravement arrêtées quand je le leur avais demandé, certes, mais depuis combien de temps ? Ceci explique donc que mes pâtes sont souvent loin d’être al dente. Avec moi, il faut aimer la bouillie.

Cela dit, afin de rassurer tous mes lecteurs insurgés à l’idée qu’une pauvre enfant subisse mes tentatives infructueuses de l’alimenter, sachez tous que je réussis à merveille les crêpes (incroyable !), que j’ai une mère qui cuisine fort bien et chez qui nous n’hésitons pas à manger régulièrement des trucs sains, je ne rate pas trop le steak saignant (chez nous on aime quand on sent encore la bête bouger), pour les pâtes, je me corrige et je reste devant, mais surtout, surtout, je connais tous les chouettes traiteurs du coin, j’ouvre à merveille une bonne boîte de raviolis, d’ailleurs je connais toutes les marques de plats tout préparés qui sont mangeables, et sinon, je commande à la perfection.

Et, cherry on ze cake, quand j’invite, je fais une raclette, une fondue ou le célèbre « SOUPER FROMAGE ». 


Vous en conclurez également que non, ce n’est pas par la cuisine que je garde les hommes (quand j’en veux).


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